C'est incroyable les oleigns : c'est une légende, qui devient une réalité si rapidement qu'on en oublie que ce n'est pas censé exister. Mais, des fois, ils sont vraiment stupides.

they are youngs.

Un temps durant lequel il semblait impossible de s'occuper correctement. C'était comme ça que Kei voyait le temps qui était disponible entre son dernier cours et l'heure fatidique du repas. Autant, le soir, elle aimait se promener dans l'établissement alors calme, autant là elle n'y trouvait aucun plaisir. Les élèves qui parlaient, criaient, chantaient ou parlaient d'une manière indéfinissable, les musiques qu'ils mettaient, tout cela créait un brouhaha indéfinissable et surtout insupportable à ses yeux - et surtout à ses oreilles.
Les mains dans les poches, marchant évidemment comme un homme, l'adolescente ne faisait en réalité que suivre son oleign qui se promenait au gré de ses envies. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle se serait isolée dans un endroit plus calme, aurait sans doute écouté de la musique en attendant que le temps défile. Elle aurait sans doute pu s'occuper des devoirs, ou de l’apprentissage des cours qu'elle avait à faire, mais elle n'aimait pas travailler à cette heure de la journée. Et la japonaise était flemmarde.
Elle lança un regard interrogateur à Blake lorsque celui-ci se rua assez brusquement vers les escaliers, en courant. L'adolescente n'avait aucune envie de courir. Mais son oleign ne l'attendrait sans doute pas - il était aussi patient qu'elle-, aussi elle accéléra le pas, tout en marmonnant dans sa barbe inexistante. Elle espérait que ses envies de promenades incessantes passeraient à son oleign. Kei avait bien tentée de lui dire non, mais Blake pouvait avoir un caractère pire que le sien par moment. Et quand l'adolescente refusait, l'oleign lui faisait des crises juste impossibles, et rien ne pouvait l'arrêter. Dans ces moments, elle avait juste envie d'étriper l'animal.
En relevant la tête, Kei se rendit compte que l'oleign ne faisait pas du tout attention à un adolescent qui descendait l'escalier.

« Blake ! Stop ! » lâcha l'adolescente, hurlant presque à cause du brouhaha ambiant.

Visiblement, l'oleign l'entendit, mais le temps qu'il réagisse, il se retrouva dans les jambes de l'adolescent qui, évidemment, tomba. Tout en grognant à cause de son manque d'attention, la japonaise fit un mélange entre trottiner et courir afin de rejoindre la scène, tout en espérant que l'adolescent n'avait pas dévalé trop de marches en tombant.
Elle s'accroupit près de l'adolescent, s'appuyant sur sa main, tout en foudroyant du regard son oleign, qui venait juste de se relever. Elle vérifia toutefois d'un coup d’œil rapide que l'animal n'était pas blessé, et il semblait aller bien. Kei reporta donc son attention sur l'adolescent, se penchant légèrement vers lui.

« Je suis désolé, Blake n'est pas très prudent. » fit-elle en prenant ses intonations masculines habituelles.

Elle s'arrêta, se racla la gorge.

« Ça va ? » finit-elle par dire, tandis que son oleign, l'air penaud, venait s'assoir à côté d'elle.

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