Koyuki s'avançait d'un pas léger dans les jardins, s'amusant du flop-flop que faisat ses pas dans l'herbe encore mouillée par endroit.. Il avait plu hier et Charlie avait du, pour la quatrième fois en 10 jours, changer à nouveau tout ses draps et s'excuser encore milles fois pour les traces de pattes énormes et boueusees sur les murs.
Contrariée, elle avait décidé d'aller prendre un peu l'air. Pour se dégourdir les jambes.

Mais il arrive que le sort s'acharne contre vous et que la boue fasse ventouse et vous ôte votre chaussure. C'est ce qui arriva à Charlie, qui, surprise, se lança en avant et se rattrapa à la première chose à portée de main : la veste que portait quelqu'un d'autre.

Charlie regardait alternativement le jeune homme auquel elle s'est raccroché comme à une bouée de sauvetage et son pied portant une pauvre chaussette à pois roses. Puis elle se retourna légèrement et regarda tristement sa chaussure ancrée dans la boue. Koyuki se mit à rire aux éclats, ce qui eut pour effet de faire sourire Charlie un instant.
Puis elle se souvint qu'elle tait toujours raccrochée au garçon et elle s'excusa platement:

"Excusez moi, je suis réellement désolée de m'être accroché comme ça. Je ne l'ai vraiment pas fait exprès, c'est la boue et ma chaussure qui est un peu trop grande et ça a fait ventouse puis je suis tombé mais je voulai pas me retrouver le nez dans la boue puis vous êtes passé et et et et..."

Elle s'était mise à débiter sa phrase de façon rapide et assez effrayante quand elle finit par se rendre compte qu'elle manquait d'air. Elle reprit son souffle, soupirant un grand coup puis, montrant sa chaussure un mètre plus loin, elle ajouta :

"Est-ce que.. est-ce qu'il serait possible que vous me rameniez jusqu’à'a ma chaussure ?"