Y'a mon corps gravé dans l'fauteuil, mec.
Il retira rapidement l'écharpe sur son nez alors qu'à côté, Babeth s'ébrouait tel un étalon fougue de manière moins virile. Si toute fois un animal détenait un taux de virilité. Il faisait nettement meilleur dans la tour ventus que dehors, c'était plus qu'une certitude. Toki grinça légèrement des dents - tic ? - malgré le regard désapprobateur de sa moitié qui détestait ça. Il retira sa veste en avançant.

« Y'a personne. »« Si, si, regarde. » «Non y'a personne. »« Crétin j'te dis que y'a quelqu'un. ». Et c'est un Babeth tout fière qui arriva dans au milieu de la salle commune. Il n'attendit rien de Toki qu'il se roulait déjà sur les tapis. Et Toki ? Toki fixait avec ardeur la sangsue qui faisait la sieste sur son fauteuil favori. Le fauteuil qu'il défendait corps et âme depuis plus de 3 ans. Il n'était pas content. Et puis en s'approchant, il vit. Il vit ces cheveux bruns, il semblait nettement moins inoffensif ainsi.

Percy qui ronflait avec la grâce du monde. Enfin, le dimanche, après 13h n'était-ce donc pas l'heure de la sieste ? Pour certain, peut-être. Mais sur un autre fauteuil. Sans manière, Toki se mit à secouer ce martien ennemi. « Eh. Percy. Va ronfler ailleurs ! »

Y'a mon corps gravé dans l'fauteuil, mec.
Il grogne, mécontent. De quoi ? De la manière dont ce crétin lui parlait, du fait qu'il avait pas bougé son cul. C'était à peine si ce salaud se rendormait pas déjà. Et Babeth qui se foutait de sa gueule derrière. Tout cela n'avait rien d'agréable, vraiment. Alors, loin d'abandonner, il se laisse frapper. Quelle tapette, même pas de force dans le poignet. A son tour, il s'approche un peu plus, fronçant les sourcils.

Il cherchait une manière de virer le brun. De manière désagréable peut-être. En général, il était plutôt cool, Toki. Mais pas quand son fauteuil était en jeu. C'est important, un fauteuil. Dans un effort peu digne de lui, il trouva une ouverture entre le dossier du fauteuil et Percy. Bien décidé à s'y caler, il finit par s'installer correctement sur le fauteuil. Un petit coup de fesse sur le côté, pouf, Percy par terre. « Casse toi le bleu, c'mon fauteuil ici. »

Il leva les yeux au ciel, bien décidé à ne pas bouger d'un pouce sous le regard à la fois désespéré et amusé de Babeth. Ce fauteuil, il y tenait. Et il gigotait son arrière train dans tous les sens dans l'espoir d'y éjecter Percy. Il y avait fait sa première sieste avec Babeth sur les genoux d'arrière, quel moment émouvant, la première fois que son oleign avait deigné s'endormir sur lui en toute confiance, ça avait pris vachement de temps. Maintenant il était trop gros.

Il sursauta en entendant un étrange rire, propre à une seule et même personne. Keichi Ôjiro, bien entendu. Bien qu'il ne le déteste pas, c'était un mec vachement chiant dans son genre. « Percy, une nouvelle fois, va poser ton cul ailleurs. », qu'il grogna un peu. « Et toi Ôjiro-san, tu devrais bouger ton cul pour autre chose que la sieste, la graisse c'est bon qu'en hiver et l'hiver c'est pas infinie. ».