La jeune ignis marchait à pas lents dans les couloirs du premier étage. Déjà qu'elle détestait les cours, les heures supp' ne l'enchantaient que très peu. Ok, elle était pas très calée niveau culture japonaise et tout ce bordel, mais elle savait parler, n'était-ce pas l'essentiel ? Et puis elle était anglaise, sa langue maternelle était universelle. Si elle rencontrait un jour un problème pour se faire comprendre, elle pourrait très bien parler anglais.
Ah, and on top of that, ses amis des classes supérieures lui avaient dit que le professeur était toujours en retard. What the fuck ? Il se foutait de la gueule du monde, ou quoi ? Même si Rayan n'était pas la mieux placée pour le blâmer, elle trouvait ça nul. Il en avait tellement rien à foutre que ça, de ses élèves ? Pour la peine, elle arriva avec cinq minutes de retard, en traînant les pieds.

« S'cusez-moi d'être en r'tard. », lâcha l'élève désintéressée, avant d'aller s'asseoir à sa place. Elle était assez désinvolte, mais le regretta tout de suite : le professeur avait l'air sévère.

Le japonais, une langue qu’il y a de çà un an n’aurait jamais intéressée notre jeune demoiselle. Maîtrisant en effet l’anglais en plus de sa langue maternelle, le français, elle ne voyait pas l’utilité d’apprendre une langue à l’écriture si compliquée et si peu parlée dans le monde. Cependant sa découverte de la japanimation l’année dernière changea de tout au tout son point de vue sur cette langue asiatique. En l’espace de quelques heures, Ambrine était devenue une grande fane  des univers de mangas.  Ces derniers surpassaient de loin les bandes dessinées françaises, et ce fait Ambrine avait exprimé un désir ardant de maîtriser le japonais afin de plus devoir attendre la traduction en anglais de tous les scans qu’elle lisait sur la toile.

Dès lors les cours de japonais étaient les rares qu’Ambrine suivait avec assiduité, d’ailleurs ce jour-là elle était parmi les premières à attendre le professeur devant la classe. En train de noyer Govou de caresses et de séances de grattage de ventre, l’attente ne parut pas longue. Et lorsque le professeur arriva enfin, Govou était entrain de supplier – par lien télépathique – sa maîtresse de mettre fin à ses douces tortures qui rendait hilare le jeune oleign. Ambrine s’arrêta alors non pas pour satisfaire la demande de son compagnon, mais parce que le vieil homme les invitait à rentrer en classe. Et comme d’habitude lors des cours en intérieur, Ambrine laissait Govou vagabonder à sa guise dans l’académie, être enfermé pendant plusieurs heures de cours était un véritable supplice pour la vessie du petit animal. Ce dernier  aurait alors dérangé le cours en suppliant pour sortir uriner, ou en se soulageant tout simplement sur la première chose à sa portée.

Bref Ambrine avait trouvé place sur un banc dans l’une des rangées du milieu, il y avait toutes sortes de deuxième année. Notre demoiselle pouvait reconnaître certaines de ses connaissances, les autres par contre lui étaient totalement inconnus. Le professeur se mit alors à frapper des mains réclamant le silence, sur le tableau son nom se retrouvait désormais inscris, Ambrine put ainsi savoir que celui qui lui donnait cours cette année était un certain Akisame Nori. Notre amie était plus que motivée, avoir un vrai professeur allait franchement changer les choses. En effet, jusque là elle s'était efforcée d'apprendre par elle-même via des livres et des sites internet. Mais lorsque ce dernier commença à expliquer sa matière, Ambrine se rendit compte qu’elle s’était encore une fois trompée dans sa grille horaire, et ce qu’elle avait pris pour un cours de japonais était en fait un cours de culture générale. Elle poussa alors un profond soupir franchement pas discret, et arbora une expression visiblement déçue.