"Hum ? Heu... A l'aide ? Shimaaaaa ?"

Personne. Shimahime était restée à la maison car il lui avait dit qu'il n'en avait pas pour longtemps. Par pour longtemps pour chercher quelque chose dans le placard de l'académie ? Elle s'était moquée de lui en lui souhaitant de passer une bonne soirée. Et bien voilà encore une bonne raison de se moquer de lui ! Il était juste parti vérifier les réserves pour passer les commandes en produit ménager, il n'avait pas prévu que le placard lui tombe dessus, faisant dégringoler tout ce qui avait été rangé dedans. Quelques flacons non refermables s'étaient ainsi renversés par terre et sur le concierge, formant une couche de graisse sur le sol. De la cire à parquet ? Malheureusement, la lumière n'éclairait pas assez dans cette salle et il était difficile de le voir ! Et la raison de l'appel à l'aide ? Il retenait l'armoir d'un bras pour l'empêcher de s'effondrer sur celle d'en face et retenait de l'autre quelques flacons non refermables mais peu dangereux, tentant d'éviter les pertes et de se retrouver couvert de toutes les substances contenues dans cette pièce. Ce qui était déjà mal barré. Pitié, que quelqu'un arrive vite !

Une petite patrouille de routine après avoir fini les papiers administratifs pour les parents d'élèves qui recevraient bientôt les premiers bulletins de l'année de leurs marmots ? Allez, c'est parti ! Et heureusement d'ailleurs que je fais du zèle, sinon, qui sait dans quel état nous aurions retrouvé notre concierge adoré le lendemain?

" Gôshi-san ! Je viens vous aider ! Comment avez-vous fait... "

J'accourrais après avoir entendu appeler à l'aide, suivi de près par Iza, et je m'attelais à maintenir l'armoire par la force de mes bras pour le libérer, tandis que je demandas prestement par la pensée :

* Va chercher de l'aide, Iza ! *

Le "s'il te plait" était en option, vu l'urgence, mais cela déplut à la demoiselle qui s'en alla, flemmarde de nous venir en aide, de crainte d'abimer son pelage. Comment ne pas la maudire intérieurement ? Et moi qui prenais tant appui sur mes jambes, sans me rendre compte de la flaque de cire qu'il y avait au sol... Bah, ça marche à tous les coups, on ne pouvait pas dire que les produits du concierge étaient inefficaces...

Et zouip...

Je glisse, et l'armoire nous tombe dessus. Coup de pas de bol ?

Oh merde ! BAM ! Hirô avait eu l'impression de le voir glisser au ralenti avant de lui tomber dessus, causant la perte d'appuis qui fit lâcher prise au concierge. Se protégeant la tête de ses bras, il tomba comme une masse, emporté par son collègue qui tentait de prendre appui sur lui. Merci pour rien ! L'armoire leur était tombée dessus, répandant le reste du contenu des flacons ouverts sur les deux hommes. Les yeux fermés, à moitié assommé, Hirô tenta de se renseigner sur la situation en se plaignant de la substance visqueuse qui coulait sur son cou et qui rentrait dans son col de chemise.

"I-ta-ta-tai... J'ai de la graisse à rouage qui me coule dans le dos... Vous allez bien ?"

Il tentait de vérifier que rien ne lui coulerait dans les yeux s'il les ouvrait en tâtonnant de son bras ce qu'il y avait devant lui à la recherche d'un éventuel flacon. Mais ce ne fut pas un flacon qu'il saisit. Il ne savait pas dans quelle position ils s'étaient retrouvés et ne voulait pas le savoir. Il ramena son bras à lui instantanément. C'était humain. Ça expliquait pourquoi ce qu'il pensait être une armoire était dénué d'angles.

"A-Attendez, je vais essayer de bouger..."

Mauvaise idée. Il tenta de se retourner en prenant appui sur ses bras mais ne put que glisser sur le sol couvert de graisses en tout genre. Il s'étala de tout son long, expulsant d'un coup tout l'air qu'il avait dans ses poumons. Le poids au dessus de lui n'était pas seulement celui d'un homme. L'armoire ajoutait son poids dans la balance, rendant tout espoir de se relever vain pour le concierge. Il souhaitait juste que l'autre se mette à parler pour au moins situer sa tête dans ce capharnaüm de chair et de flacons.

Spoiler:

Je n'avais pas les réflexes d'un chat, juste humain, et tout ce que je pus faire était de tomber lourdement sur mon collègue, dos contre terre, protégeant mon visage avec mes bras pour éviter de recevoir trop de substances étranges dans la tête. Par contre, je me mangeais les étagères, ce qui eut pour effet de me sonner, m'imposant l'immobilité quelques secondes.

Ce qu'on était bien finalement contre ce corps non-identifié mou et chaud. Mais le placard était lourd, et je me sentais suffoqué, jusqu'à ce que je sente un bras me cogner le nez, ce qui me fit me relever presque aussitôt, me cognant le dos contre le meuble, qui était bloqué du coup contre le mur d'en face, évitant de nous écraser de tout son poids.

" P'tain, il s'est passé quoi...?! "

Est-ce que j'étais entier? A vérifier en sortant d'ici, en attendant, je le sentais bouger, mais il y avait autre chose qui bougeait et grinçant et ça n'avait pas l'air bien rassurant.

" Attendez ! C'est quoi ce bruit ?! "

Je priais pour que ce ne soit pas le placard qui tombait petit à petit sur nous, glissant contre le mur d'en face...

Un bruit ? Quel bruit ? Oh ! Tôshima-san, quelle bonne nouvelle ! Ils allaient enfin pouvoir sortir de là tous les deux ! Enfin... S'ils ne glissaient pas davantage en essayant de soulever la masse des meubles. C'était devenu pire qu'une patinoire là où ils étaient, surtout avec la graisse qui s'était répandue un peu partout, condamnant tout espoir de marcher sereinement dans le coin. La tête rejetée en arrière pour voir le nouveau venu, le concierge les mettait tout seul dans des situation de moins en moins bien interprétables.

"Ce... Ce n'est rien, l'armoire s'est effondrée et Kenway-san m'est tombé dessus en tentant de m'aider. Merci de votre aide."

Il tenta une fois de plus de se relever, se collant davantage contre le chef de l'administration sans le vouloir. Il tenta de prendre appui contre ce qui l'entourait pour tenter de s'extirper de là mais ne put qu'aggraver la situation. Ce qu'il avait sous la main, c'était un meuble. Une armoire. Une armoire à moitié renversée que Yuushin tentait de remettre sur pied. Selon les lois de la physique, quand ton déséquilibre le haut en fauchant le bas, ça tombe. Il sentit la pression du corps de Daisuke accroître sur le sien et tenta de respirer tant bien que mal, n'osant plus bouger. Oups.

"Pardon ! Vous allez bien ? Je n'ai pas fait exprès, je pensais faire plus de place."

Il gigotait cependant pour essayer de trouver une position confortable. En vain. Il se cognait sur les jambes de Daisuke et sur les flacons environnants en bougeant pour tenter d'être à l'aise. Être à l'aise. Il avait bien plus d'une raison de ne pas être à l'aise, allongé sous un autre homme, recouvert de graisse et de cirage !

C'était assez bien résumé ainsi, mais la situation était tout ce qu'il y avait de plus gênant, surtout devant le directeur, même s'il était un camarade de classe dans ma jeunesse avec qui j'avais partagé de bons moments, nos relations aujourd'hui étaient plus professionnelles qu'autre chose. Je tentai aussi de me relever, mais avec la cire et la graisse sur les mains, dès que je prenais appui, je glissais de plus belle, me retrouvant contre lui, comme un gros crétin, ronchonnant devant ma maladresse. Je ne disais rien, essayant de m'extirper plus rapidement, mais plus je tentais, plus je m'embourbais, alors que Gôshi-san n'arrangeait pas les choses. je finis par perdre patience.

" Bordel ! Attendez que je me lève avant de bouger ! "

Mon dernier appui fut sur un morceau de verre, et la douleur me fit faire un soubresaut, mes pieds heurtant les jambes de Yuushin...

Hirô n'osait même plus bouger, à la fois sidéré par la colère de Tuushin et l'abandon de Mika ; et également choqué d'être de plus en plus collé à un autre homme dont la respiration lui semblait trop proche maintenant que le silence régnait plus ou moins dans la pièce. Et ce filet de graisse continuait à couler de sa joue à son dos en s'infiltrant dans ses vêtement. Le concierge réprima un frisson d'horreur. Il détestait se sentir sale ! Et l'autre qui était partie. Partie !

"Loin de moi l'envie de vous désobéir, Tôshima-san, mais j'ai bien peur que nous ne puissions tomber plus bas et que la situation ne puisse s'arranger si aucun de nous ne bouge."

Il était à deux doigts de craquer mentalement. La colère de Yuushin avait exacerbé son envie de s'enfuir et la proximité avec Daisuke commençait à devenir un problème préoccupant. Certes il avait chaud et ça faisait comme un câlin mais c'était un homme, bordel de dieu ! Il avait envie de se servir de la graisse comme lubrifiant pour pouvoir échapper à la contrainte, mais la menace de castration de Yuushin l'effrayait et il n'osait pas proposer son plan tant que le directeur ne s'était pas calmé.

Bon, cette fois, c'est à moi de péter un câble. Entre la douleur de ma main ensanglantée, le poids de Yuu, l'autre qui servait à rien et Mika qui venait de nous abandonner lâchement, il y avait de quoi péter un plomb...

" BORDEL YUU' ! T'arranges pas les choses, là ! Laissez-moi sortir, je pisse le sang ! "

Enfoirée de Mika qui se barre en se foutant de nous, alors qu'elle aurait pu me soigner, c'est son rôle quand même !

Quitte à pas pouvoir se mettre debout, je poussais Yuushin pour pouvoir sortir de là, le plus vite, instinct de survie oblige, en rampant par terre lamentablement même s'il le fallait, mais j'étais toujours à quatre pattes, sortant du tohu-bohu comme je pouvais, piétinant même les autres, tant pis pour eux. Non mais dans quelle situation on était, franchement ! Si les élèves nous voyaient... Bravo l'administration !

Je m'extirpais enfin, m'écroulant au sol sur le dos, essoufflé, transpirant, le teint pâle, en me tenant le poignet douloureusement, tandis que le liquide rouge coulait lentement de la plaie où le bout de verre était encore planté. Maintenant que je pouvais le voir, mon teint pâlit davantage et ma voix faiblissait.

" A...outch...! Ca fait mal... I...za... "

Et elle, elle était où ?!

On pouvait vraiment dire qu'aujourd'hui... Tout lui retombait dessus ! *YEAAAAAAAAH* Hirô fut vexé de la simplicité avec laquelle Daisuke s'était extirpé de là. Il était resté avachi sur lui pendant trois plombes pour rien ? Et en plus il s'était attiré les foudres du directeur. Chochotte de chef de direction ! Si c'était la première fois de sa vie qu'il se prenait un bout de verre, il serait temps de faire un teste d'hémophilie ! Mais il pouvait comprendre qu'il était le mieux placer pour expliquer la raison de la perte de tant de matériaux et substances. Toujours affalé par terre, il s'était retourné sur le ventre afin de répondre, finissant de se graisser intégralement comme un poulet prêt à partir à la broche. De toute façon, au point où il en était...

"Je faisais juste l'inventaire et c'est tombé, j'ai demandé de l'aide et Kenway-san est arrivé. En approchant il a glissé et... Vous connaissez la suite. Hum... Il... Il va bien quand même ?"

Il n'était pas en colère ni rancunier. Il était juste embêté et avait du mal à tolérer la situation d'échec dans laquelle il était actuellement. Il faudrait qu'il nettoie tout ça pour faire par la suite l'inventaire de ce qu'il faudrait racheter. Le montant allait être assez élevé en vu des pots fracassés sur le sol. Mais pour l'instant, c'était l'état de Daisuke qui l'inquiétait. Il aurait bien proposé de faire un bandage avec ses vêtements mais ainsi trempés dans l'huile, ils étaient inutiles. I fallait avant tout bien désinfecter.

J'ten donnerai, moi du guignol... Mais bon, j'avoue que là, j'avais pas fière allure,e t trop absorbé par ma rage et la douleur, je me laissais tirer par Tae, en l'aidant en m'agrippant avec ma main valide pour me sortir de ce pétrin. Et Iza rappliqua enfin, l'air de rien, comme si elle venait de se faire une petite balade toute fière.

* Toi ! *

Mais malgré cela, elle vint lécher la plaie, inquiète de mon état. Mais je retirais rapidement ma main, ne pouvant lui permettre de se couper la langue avec le bout de verre qui restait encore en évidence planté dans la paume. Je gémissais un peu, mais je m'étais appuyé contre un mur, le temps de me remettre de mes émotions, notamment la honte endurée, et trouver un moyen de soigner ça. Et je criais aux deux autres.

" C'est pas vraiment le moment de se poser ce genre de questions... "

Merde, j'aurais besoin de quelque chose pour arrêter l'hémorragie, et au moins enlever le bout de verre, désinfecter, je sais pas... J'en suis incapable seul...

"あぶない !!!"

Hirô réfléchit à la vitesse de la lumière. Malgré la graisse, il contracta ses abdos afin de se redresser de quelques centimètres et lui mit un grand coup latéral de son bras gauche au niveau des genoux. Logiquement, ils plieraient et le directeur tomberait. Mais le concierge ne s'arrêta pas là. Une fois les genoux fauchés, il maintint sa prise sur le tissus et le ramena à lui pour orienter la chute du directeur et le faire glisser vers lui. Une fois à portée, il joignit le second bras au premier et tenta d'envelopper le reste du corps de Yuushin. En vain. Les abdos toujours contractés, il était à moitié affalé sur lui, ses bras protégeant prioritairement le directeur. Dans son regard, une détermination qu'il n'avait pas eu depuis longtemps avait resurgit. Protéger. Il faut protéger ses Kohais ! Il ne savait pas si l'armoire était tombée sur lui ou s'il avait réussi son coup. Il était là, surchargé d'adrénaline, trop occupé à prendre soin de Yuushin pour réaliser ce qu'il se passait. Dommage que Daisuke ne fut pas à portée, il aurait pu le protéger également. Allait-il bien ? S'était-il prit l'armoire également ? Hirô respirait bruyamment, bandant tous ses muscles pour tenter de se sortir de là avec une énergie qui rappelait celle de sa jeunesse.

Dans un fracas, j'entendis l'autre armoire tombée au sol, me faisant bondir sur mes pieds, oubliant la blessure, pour m'enquérir de l'état de mes collègues. Merde, elle avait bloqué l'entrée du placard où ils étaient enfermés, et je me retrouvais de l'autre côté avec les deux oleigns. Je me penchais par dessus le meuble brisé et appela :

" Hoooooy ?! Est-ce que tout va bien ?! Ya des morts ? "

Même si la question était stupide, j'essayais de garder mon sang-froid et j'étais franchement inquiet. Une réponse de chacun suffirait à rassurer. Mais de toute façon, il fallait débloquer ici, maintenant, quel que soit leur état de santé, je ne pouvais faire que ça pour les aider.

Avec l'aide des deux animaux, même Iza, oui oui, nous arrivâmes à débloquer la porte pour faire passer au moins un homme. D'un geste incertain, je grimpais sur le meuble et passa ma tête dans l'entrebâillement pour regarder ce qu'il se passait.

" Pas de mal ? Venez par ici ! "

Je tendis ma main valide pour essayer d'en tirer un à moi, le premier qui l'attrapera...

Le concierge se demandait comment les gens parvenaient à se relever si facilement quand il glissait dès qu'il tentait de prendre appui quelque part. Sans doute était-ce du à la graisse dont il était entièrement couvert ? Mais il avait réussi à sauver le directeur. Ouf, dommage. Il chercha en premier lieu à rassurer Daisuke qui avait entendu s'inquiéter.

"T-Tout va bien... Je crois..."

Ça voulait dire "au pire je me suis cassé le bras et j'ai quelques contusions et hématomes par-ci par-là". Il se laissa tirer sans lutter, tentant de calmer la crampe qu'il s'était fait en sauvant Yuushin. Il avait mal, il sentait son esprit vidé. Qu'est-ce qu'il faisait là déjà ? La fatigue semblait l'emporter mais il luttait pour tenir debout, trop confus pour se permettre de s'endormir ici. Était-ce sa faute ? Où... Où était Shimahime ?

"Shi... Shima ?"

Il commençait à paniquer, voulant s'agiter dans tous les sens avec une énergie qu'il n'avait pas. Une présence lointaine sembla effleurer sa conscience et il s’apaisa, réalisant le chaos autour de lui. Il tentait de ne pas paraître plus bizarre qu'il ne l'était et dut respirer à plusieurs reprises pour se calmer. Bon sang, encore ? Il se ressaisit en acceptant l'aide du directeur pour sortir de là. En silence.

Je tirais Hirô par le bras, après avoir entendu Yuu' me l'envoyer, mais il avait l'air confus, incertain. Peut-être s'était-il cogné? Mais il était certain qu'aucun de nous n'était sorti indemne de cette histoire. Encore heureux qu'il ne s'agissait pas d'élèves, sinon, nous serions dans de beaux draps. La pensée "il était temps de changer ces meubles" m'effleura, mais ce n'était pas le moment de faire la remarque à haute-voix. J'étais aussi coupable que les autres pour le coup, notre incompétence...

L'aidant à enjamber le meuble, je le priais de rester ici, tandis que les oleigns pourrait veiller sur lui, car il me semblait pâli. Mais je ne pouvais pas m'occuper de lui tout de suite, car je craignais aussi que la présence des produits répandus au sol ne donnent des hallucinations ou pire avec l'odeur. Aussi, je devais sortir Yuu' de là, rapidement. On avait complètement mis de côté nos rancoeurs le temps de cet instant et je lui tendis la main à travers la porte pour le hisser:

" A ton tour Yuu'. Attrape ma main. "

Quelle aventure, pourvu que ce soit fini pour ce soir... Je pense qu'on aura bien besoin d'un remontant après ça...

Le directeur avait pris les choses en main de manière plutôt efficace. Aller à l'infirmerie était une décision sage et nécessaire vu l'état des membres du personnel mais Hirô voulait discuter avant tout de ses conditions de travail. Il se résigna le voyant Yuushin téléphoner. Ça serait pour une autre fois... Puis Tae occupa ses pensées. Question préoccupante.

"Elle... Elle va bien... Elle est à la maison... Désolé de vous avoir inquiété, je... J'ai tellement l'habitude de l'avoir avec moi que j'avais oublié que je l'avais laissée à a maison... Haha... Désolé, reine de jade."

Il était épuisé et la douleur avait transformé son habituel sourire rayonnant en grimace pathétique. Il n'oubliait pourtant pas de complimenter les oleigns sur leur beauté légendaire. Ça, jamais il ne le pourrait. Peinant à tenir sur ses deux jambes, il vérifiait d'un coup d’œil comment Daisuke se portait. Vu son état, il ne pouvait pas l'aider ni parier que l'autre pourrait s'y rendre seul. Son cerveau engourdi ne parvenait pas à réfléchir à une solution viable. Il garda le silence.

Après nous êtes sortis tous les trois de ce fourbier, la douleur de ma main revint, mais cette fois, voyant l'état de Hirô, je préférais l'ignorer, laissant le bras pendant le long de mon corps, masquant le liquide rougeâtre qui coulait au compte-goutte de la plaie, tandis que ma main tremblait. Iza, après s'être pris un coup de queue dans la tête, eut un geste de dédain et passa son museau sous mon bras dans un mouvement de consolation. Mais je l'ignorais, voyant que Yuu' voulait tout gérer alors que c'était aussi mon boulot, il ne devait pas l'oublier. A moins qu'il m'ignorait totalement. J'attrapais son bras pour lui faire baisser le téléphone et fronçais les sourcils:

" Cherche pas à appeler, vu l'heure, il n'y a plus personne dans les bureaux. Et l'éventuelle infirmière qui aurait pu nous aider vient tout juste de se barrer en se foutant de notre gueule, alors, on ne va pas pouvoir faire grand chose. La bonne idée serait plutôt de condamner ces lieux à trois et tu vas nous aider à porter Hirô. "

Comment dire? Non parc que tout seul, je ne pourrais pas le faire, et Iza... Bref, c'est Iza, j'étais quasiment sûr qu'elle ne serait pas conciliante pour le porter...